mardi 30 janvier 2018

Message du KPP lu devant l’ambassade de Pologne à Paris lors du rassemblement de soutien aux communistes polonais, le 27 janvier 2018

« Nous remercions toutes les organisations et les personnes présentes à cette manifestation, notamment ceux qui soutiennent depuis 1 an et demi notre lutte contre les répressions anti-communistes en Pologne. Depuis deux ans les membres du Parti Communiste Polonais KPP doivent faire face à ce procès ou on les accuse de « propager le communisme » dans leur journal « Brzask » et sur leur site internet. Ils sont accusés en effet d’avoir appelé à une révolution pour mettre fin à ce qui est le vrai totalitarisme, le capitalisme. Les autorités de la Pologne répriment de plus en plus les opinions communistes en les portraiturant en « idées totalitaires ». Il y a un an le tribunal avait arrêté les poursuites mais le procureur a fait appel et la procédure a été renouvelée. L’audience prochaine aura lieu le 1 février 2018.

Pour avoir écrit de simples articles, les membres du KPP peuvent être condamnés jusqu’à deux ans de prison !

Ce procès est un élement clé des répressions contre la gauche révolutionnaire et communiste qui ont lieu en Pologne. Cette accusation est un instrument visant à interdire, délégaliser le Parti Communiste Polonais et de criminaliser les idées communistes. Depuis la prise du pouvoir fin 2015 le parti Droit et Justice PiS intensifie les répressions et l’anti-communisme devient une composante primordiale de l’idéologie officielle de l’Etat. De l’espace public on détruit et élimine tous les monuments et signes de mémoires du temps du socialisme et de la lutte contre le fascisme.

Dans le cadre de la loi sur la décommunisation des noms de rues liées à l’histoire du mouvement ouvrier ont été débaptisées. Les autorités détruisent aussi les monuments erigés en mémoire des soldars de l’Armée Rouge qui sont morts en libérant la Pologne du nazisme. Des destructions sont opérées y compris dans les cimetières ce qui à juste titre susciste colère et incompréhension au niveau international. Ces détructions barbares s’accompagnent d’une propagande mensongère réécrivant l’Histoire et éliminant toutes les réalisations positives du socialisme. La campagne de mensonge envahit même les manuels scolaires.

L’acteur clé de cette campagne est l’Institut de mémoire nationale, de sinistre mémoire ! Cette institution, née en 1997 de la première loi de « lustration » est une institution non prévue dans la Constitution et pourtant disposant d’un gigantesque pouvoir. Elle est une agence d’Etat à mi chemin entre une institution d’archives (l’IPN s’est progressivement accaparé la totalité des Archives du 20ème siecle après avoir mis la main sur les archives de l’ancienne police des services secrets UB) et un tribunal. Ce tribunal statue sur la base des archives sur la vie des citoyens sans que ces citoyens puissent faire appel de sa décison ! Une juridiction d’exception qui peut briser les carrières, des vies, diffamer publiquement des gens et empécher des personnes d’excercer leur citoyenneté (en effet toute personne postulant à un poste public doit remplir une « fiche de lustration » qui est contrôlée par l’IPN) est complètement contraire à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), aux droits de l’homme, aux valeurs de l’Union européenne (UE)... Mais l’UE, si prompte à accuser la Russie détourne les yeux depuis des décennies sur les violations des droits humains en Pologne !

L’Institut de mémoire nationale reçoit de plus en plus de subventions publiques afin de pouvoir empoisonner les esprits, notamment des jeunes. Chaque année les subventions sont plus grandes afin de lui permettre de manipuler la mémoire nationale, porter au pinacle comme prétendus « résistants soldats maudits », les fascistes polonais des Narodowe Sily Zbrojne (NSZ) ou banaliser l’Insurrection de Varsovie comme étant un jeu bon pour les enfants. Certains membres du comité de direction de l’IPN ont en effet des liens avec le mouvement néofasciste.

La Pologne de 2018 n’est pas un pays respectant la liberté d’expression ; ni la liberté de réunion, ni d’association. C’est pour cela que la solidarité des forces révolutionnaires internationales est si importante. Le KPP a besoin de votre soutien parce qu’il va continuer la lutte malgré tout.

Les pouvoirs peuvent interdire un parti ou une organisation mais on ne peut interdire une idée.

Le KPP a besoin de ce qui a toujours fait la force du mouvement communiste révolutionnaire : La Solidarité Internationale !

A bas la répression anticommuniste en ¨Pologne !

Vive la solidarité internationale communiste !

lundi 29 janvier 2018

Succès du rassemblement du 27 janvier

« KPP, solidarité ! » « Kaczynski fasciste, vive le Parti communiste ! » « Elle est pourrie l’Union européenne qui bénit les fascistes et traque les communistes ! » Les slogans fusent. Il est 14h 30 ce samedi 27 janvier 2018 lorsque des dizaines de personnes manifestent devant l’ambassade de Pologne à Paris leur solidarité avec le Parti communiste polonais (KPP) dont deux militants sont poursuivis par la « Justice » polonaise.



Ils risquent deux ans de prison pour avoir écrit des articles... Pour avoir exprimé une opinion, dans Brzask, la revue du KPP, et sur le site internet d’une organisation pourtant légale ! Quel bel exemple de « démocratie » et de « respect du pluralisme » que cette Pologne de la restauration capitaliste ! A l’ombre des drapeaux rouges marqués du marteau et de la faucille ou aux couleurs du pays de Mickiewicz, les intervenants se succèdent*.



La situation économique dans cette Pologne capitaliste devenue un « réservoir de main-d’œuvre taillable et corvéable à merci ». La répression anticommuniste qui affecte non seulement la Pologne, mais aussi la Hongrie, les pays baltes ou encore l’Ukraine. La montée de l’autoritarisme en France même, à travers la criminalisation soutenue du mouvement social (4 300 militants poursuivis dans le cadre de la lutte contre la loi Travail). La fascisation qui « accompagne la marche de l’Europe supranationale et néolibérale » et la nécessaire solidarité internationaliste de classe qui unit les communistes par-delà les frontières. Le ton est à la contre-offensive.



Un premier pas vers la délégalisation du KPP

Une représentante du KPP est alors invitée à prendre la parole. Une ovation lui est réservée. « En Pologne, on se sent parfois bien seuls, envahis par l’anticommunisme et aux prises avec la démonisation de notre passé et de la Pologne populaire », commente-t-elle. Elle se dit « ravie de vous voir ici. C’est un grand espoir pour nous ».


Et de rappeler que « ce procès est un élément clé des répressions contre la gauche révolutionnaire et communiste en Pologne. Cette accusation est le premier instrument afin d’interdire, de délégaliser le Parti communiste polonais et de criminaliser l’idée communiste ». A ses côtés ont pris position une figure de la résistance communiste en Indonésie, un membre du conseil national du PCF et aussi des « camarades italiens »... Le rassemblement se termine aux sons de La Varsovienne et de L’Internationale interprétée en polonais !



Manifestations en Europe

De Varsovie, prévenus du succès de cette mobilisation, les dirigeants du KPP se félicitent ! Des manifestations similaires ont eu lieu à Berlin, Londres, Moscou, Leningrad, Madrid et Barcelone... Une ombre au tableau cependant : Tomasz Młynarski, l’ambassadeur de Pologne à Paris, a refusé de recevoir une délégation sous prétexte d’un « agenda chargé ». « La valeur d’un homme ne se
mesure pas à son statut. La valeur d’un homme réside dans son courage », révèle une citation célèbre. D’aucuns en manquent assurément...

« L'Institut polonais de la mémoire (IPN) ment. »
Outil du gouvernement du gouvernement au service et de l’anticommunisme,
l’IPN prétend revisiter l’histoire de la Pologne

Ont successivement pris la parole lors de ce rassemblement : Les Amis d’Edward Gierek, le Comité internationaliste pour la solidarité de classe (CISC), la Coordination communiste 59/62, le Front syndical de classe (FSC), Jeunes pour la renaissance communiste en France (JRCF), Parti communiste de la Fédération de Russie, Parti communiste révolutionnaire de France (PCRF), Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Parti communiste polonais (KPP).


jeudi 18 janvier 2018

La solidarité internationaliste comme réponse à la criminalisation du communisme

« Chasse aux sorcières » en Pologne

                        Par JACQUES KMIECIAK

Le 1er février 2018, s'ouvrira en Haute-Silésie le procès de militants du Parti communiste polonais (Komunistyczna Partia polski / KPP). En signe de protestation et en guise de solidarité, ce samedi 27 janvier 2018 (1), à l’initiative du Comité internationaliste pour la solidarité de classe (CISC), du Pôle de renaissance communiste en France (PRCF) et de l’association Les Amis d’Edward Gierek, une dizaine d’organisations appelle à un rassemblement devant l’ambassade de Pologne à Paris. Historien et géopoliticien spécialiste de l’Europe centrale et de l’est, Bruno Drweski évoque les enjeux d’un procès appréhendé par les autorités polonaises comme un premier pas vers une délégalisation d’une organisation fondée en 2002.

Combien de militants du KPP ont été mis en accusation ? Que la « Justice » polonaise leur reproche-t-elle ?

Il y avait au départ trois militants concernés, mais les accusateurs avaient négligé de bien s'informer puisque l'un des trois accusés était décédé au moment de la rédaction de l'acte d'accusation ; ce qui prouve leur amateurisme. Il n'y a donc plus que deux accusés en ce moment. On leur reproche d'avoir appelé à renverser le système constitutionnel polonais ; ce qui n'a d'ailleurs pas été précisé dans l'acte d'accusation puisqu'on mentionne en bloc l'ensemble de la revue du KPP intitulée Brzask, sans pointer aucun élément précis… Et pour cause ! Aucun de ces éléments n'est en fait condamnable au regard de la loi, le KPP respectant scrupuleusement le fonctionnement légal ; ce qui explique d'ailleurs qu'il ait été légalement enregistré comme parti politique malgré le fait que la Constitution polonaise « interdise les partis utilisant des méthodes fascistes et communistes ». Des « méthodes » que le législateur n'a d'ailleurs jamais été en état de définir.

Quel est le poids du KPP en Pologne ? De quel courant de pensées se réclame-t-il ?

Le KPP est un petit parti qui se réfère à l'ensemble du patrimoine de la gauche radicale et marxiste polonaise à partir du Parti social-révolutionnaire Proletaryat des années 1880, de la Social-démocratie du Royaume de Pologne et de Lituanie fondée par Rosa Luxemburg et Feliks Dzierżyński au Parti ouvrier unifié polonais (POUP) des années 1942-1990 en passant par le Parti communiste polonais des années 1918-1938.

Revendique-t-il l'héritage de la Pologne populaire (1944 – 1989) ?

Il n'a pas de position unique sur la période de la Pologne populaire qu'il considère comme une période de grandes avancées sociales et économiques parcourues par des phénomènes négatifs que les membres du KPP ont le droit d'interroger dans une vision pluraliste.

Où est-il principalement implanté ?
    
Le KPP a des sections dans plusieurs régions du pays mais son centre d’influence se trouve dans la région de Dąbrowa Górnicza - Sosnowiec de la voïévodie de Silésie appelée depuis la fin du XIXe siècle le « bassin rouge » en raisin du fort radicalisme de ses ouvriers et mineurs. Le KPP appartient à la mouvance des partis de gauche radicaux et marxisants. Des organisations qui existent en Pologne et qui peuvent diverger sur les méthodes et l'analyse du passé, mais qui se retrouvent dans la critique commune de la restauration du capitalisme, de l'anticommunisme et de l'adhésion de la Pologne à l'OTAN.

D'aucuns prétendent que ce procès est un premier pas vers une tentative de délégalisation du KPP. Qu'en pensez-vous ?

C'est explicitement ainsi que le considèrent plusieurs dirigeants de l'actuel gouvernement polonais pour qui le fait que ce parti soit légal est inacceptable alors même qu'ils tolèrent les violences commises par des groupuscules d'extrême droite visant les étrangers, les militants de gauche, les féministes, les minorités nationales.

Cette organisation constituerait-elle ainsi une menace pour le régime ?

Le KPP ne constitue pas en soi pour le moment une réelle menace pour le régime imposé au peuple polonais en 1989. En revanche le communisme constitue clairement une menace qui explique la constance des campagnes médiatiques visant à la fois le communisme, le passé soviétique, la Pologne populaire, la gauche sociale, le syndicalisme indépendant, les mouvements d'émancipation, les courants libres-penseurs, etc. Toutes les enquêtes sociales montrent, sans aucune exception depuis 1989 jusqu'à aujourd'hui, qu'une majorité (relative sur certaines questions, absolue sur d'autres) de Polonais considèrent que la période de la Pologne populaire a été globalement positive pour le pays et pour leur propre promotion sociale et culturelle. Tout au long des gouvernements libéraux jusqu'en 2015, à plusieurs reprises, des militants syndicaux ou politiques ont ainsi été arrêtés et fait quelques jours de prison puis relâchés.

Comment la situation a-t-elle évolué depuis le retour au pouvoir de Droit et Justice (Prawo i Sprawiedliwość / PiS) à l’automne 2015 ?

Avec l'arrivée au gouvernement de ce parti d'essence « national-catholique », les choses se sont durcies. Si l'opposition libéral (et avec elle l'Union européenne) considère que l'indépendance formelle du système judiciaire polonais qu'elle n'avait d’ailleurs pas hésité à manipuler quand elle était elle-même au pouvoir, est aujourd'hui menacé, il n'y a en revanche aucune mesure de répressions contre des représentants de cette mouvance libérale. En revanche, depuis plus d'un an, Mateusz Piskorski, un journaliste et politologue polonais activement engagé contre l'appartenance de la Pologne à l'OTAN et contre l'appui à la junte ukrainienne par Varsovie, a été arrêté sans que jusqu'à présent on ne lui présente un acte d'accusation en bonne et due forme ! On l'accuse d' « espionnage » en faveur de la Russie et de la Chine, alors que ses activités journalistiques étaient publiques et connues ; ce qui est bien sûr tout le contraire de l'espionnage. Au même moment, on a commencé à assister à la dénonciation du KPP puis à la mise en accusation de ses dirigeants.

Quels objectifs poursuit le pouvoir ?

Il est clair que ces mesures visent à intimider tous les opposants radicaux aux choix stratégiques, politiques et économiques faits depuis 1988/89. Et aussi à isoler les opposants les plus résolus à essayer de lutter dans le cadre de plus en plus étroit des libertés publiques tolérées. Pour le pouvoir la répression simultanée d'un acteur médiatique et d'un parti se référant au communisme vise à tester la capacité d'unité et de mobilisation des secteurs anticapitalistes et anti-OTAN de la société polonaise. On voit se rejouer en Pologne, en plus « soft » et en plus « smart » selon la formule nord-américaine, la partie si bien décrite par le pasteur Martin Niemöller (2). Ce dernier avait compris que le ciblage par les nazis d'un groupe au départ restreint (syndicalistes, communistes, juifs puis sociaux-démocrates) constituait un moyen de prendre en finale le contrôle total de la société.

Ces pratiques ont été étendues à d’autres pays européens ?

En effet, depuis 1988/89, les anciens pays socialistes ou les pays de la périphérie de l’Union européenne comme la Grèce constituent le plus souvent des terrains d'expérimentation pour des pratiques antisociales et antidémocratiques. Des pratiques qui peuvent être ensuite reprises dans les pays du « noyau » occidental de l’Union européenne. Il faut donc pour les élites possédantes partout noircir la mémoire du combat antifasciste, la mémoire de l'Armée rouge, le rôle historique des partis communistes et du camp de la Paix ainsi que de tous les autres mouvements émancipateurs pour pouvoir ensuite s'attaquer aux mobilisations syndicales, politiques, anti-impérialistes, antiguerres, en commençant par faire subir un chantage à l'anticommunisme. La gauche sociale doit comprendre, par-dessus ses différences d'analyses, qu'elle ne peut accepter de se placer au sein du chantage élaboré par les pouvoirs entre extrême droite brûlante et libéralisme glacial. Elle doit reprendre le chemin de l'indépendance et de l'audace. Le chemin de la mobilisation populaire et unitaire ; ce qui implique antiracisme et dénonciation de l'anticommunisme et des aventures impérialistes. Et donc soutien à tous ceux qui s'y opposent.

                            Propos recueillis par JACQUES KMIECIAK

    (1) A 14h 30, devant l’ambassade de Pologne, 1, rue de Talleyrand, à Paris (7e).

    (2) C’est à Martin Niemöller (1892 – 1984) que l’on doit la fameuse citation : « Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »

lundi 15 janvier 2018

27 janvier 2018 - Rassemblement de soutien aux communistes polonais contre la répression ! - PRCF, les Amis d’E. Gierek, Comité International pour la Solidarité de Classe (CISC)


En Pologne, les communistes persécutés, tandis que les nazis défilent dans les rues !
Dans une Pologne au cœur de l’euro-fascisation, et ayant pour moteur l’anticommunisme, rassemblons-nous le samedi 27 janvier devant l’Ambassade de Pologne à Paris (1 Rue de Talleyrand, 75007), en soutien en nos camarades du Parti communiste polonais (KPP) menacé d’interdiction !
Notre solidarité avec les communistes polonais et le Parti Communiste de Pologne est totale.
Nous multiplions les actions de solidarité même si la fascisation qui frappe aussi notre pays fait peser la chape de plomb de la censure sur nos initiatives.
L’UE démontre par son inaction complice son caractère et sa nature profondément anti-démocratique, loin des discours sur les droits humains piétinés dès qu’il s’agit des communistes, des syndicalistes, des paysans luttant pour la terre.
L’anti-communisme est toujours l’anti-chambre du fascisme.
Accuser les militants communistes polonais de propagande totalitaire est encore un pas vers la mise à égalité du communisme avec le fascisme afin d’interdire totalement l’activité des communistes.
En Pologne, les communistes polonais sont condamnés pour avoir poursuivi leur activité statutaire légale !
Pourtant, au moment de la condamnation des rédacteur de "Brzask", les néofascistes de ONR (Obόz Narodowo Radykalny - Rassemblement National Radical) défilaient dans la rue pour de Bialystok pour fêter le 82 anniversaire de leur fondation… Ils portaient alors des étendards avec le symboles de la phalange, des torches allumées et appelaient publiquement à liquider leur ennemis politiques, c’est-à-dire faisaient complètement référence au fascisme historique. Malgré cela le Ministère de la Défense a programmé d’armer les fascistes en les intégrant à la nouvelle structure de défense territoriale. Auparavant, un tribunal à Czestochowa a relaxé un homme qui faisait commerce de tee-shirts avec inscriptions racistes sans y voir une violation de l’article 256 du code pénal. Dernièrement le Ministère de la Justice et le Procureur Général ont suspendu l’exécution du jugement d’un nationaliste condamné pour agression sur un policier.
L’État bourgeois pense qu’il va terroriser le KPP et les militants communistes polonais par cette répression anti-communiste et que cette campagne anti-communiste va lui profiter. Cependant cette répression est liée à l’intensification des pratiques anti-sociales barbares de l’Union européenne. La solidarité avec le KPP et le soutien aux communistes persécutés dont l’action se déroule dans des conditions très difficiles, sont très importantes pour et doivent devenir massives -chaque protestation devant les ambassades polonaises seront des actions décisives et efficaces.
Enfin il est temps de ne plus accepter l’amalgame honteux, indigne, mensonger qui veut faire croire que communisme et fascisme sont des frères jumeaux. Cet horrible mensonge se répand dans tous les médias bourgeois, les chiens de garde du système capitaliste ne cessent de le pilonner,des livres d’école reprennent le grand mensonge, le bourrage de crâne est général : c’est lui qui sème la revanche d’Hitler.
Les répressions anti-communistes doivent cesser, et les lois anti-communistes abrogées !
À bas la falsification de l’Histoire ouvrière !
https://www.initiative-communiste.fr/articles…
https://www.initiative-communiste.fr/articles…
Initiateurs du rassemblement :
PRCF, les Amis d’E. Gierek, Comité International pour la Solidarité de Classe (CISC)
Participants au rassemblement :
Amis d’ E. Gierek
CISC
PRCF
MS21
FSC
JRCF
CC59/62
PCF Pas de Calais
RFVRPCF
POLEX
PCRF
ANC

samedi 6 janvier 2018

Combattre la criminalisation du communisme, socle idéologique de l'euro-fascisation

   

Par Georges Gastaud, secrétaire international du CISC 
5 janvier 2018

Fondé au début des années 90, le Comité Erich Honecker de Solidarité Internationaliste, dont le CISC continue aujourd’hui le combat, expliquait alors que la contre-révolution anticommuniste à l’Est, qu’ont aussitôt accompagnée la chasse aux sorcières, le négationnisme historique et la criminalisation du communisme, créerait nécessairement les bases idéologiques d’une fascisation de l’Europe. En effet, la Révolution démocratique bourgeoise française et la Révolution prolétarienne d’Octobre 17 sont tellement liées historiquement que la défaite provisoire de la seconde ne pouvait qu’impacter fortement les effets idéologiques progressistes de la première. Surtout à une époque où le capitalisme, depuis longtemps parvenu au stade de l’impérialisme (avec sans doute, une dimension de plus en plus « exterministe »), n’a plus grand-chose à voir avec l’élan progressiste qui marqua partiellement son essor au début du 19ème siècle.

Dans toute l’Europe de l’Est, l’anticommunisme officiel gonfle les voiles des néonazis

Toutes ces prévisions fondées sur l’analyse des rapports de forces politico-idéologiques entre camp du capital et camp du travail s’accomplissent hélas sous nos yeux de façon de plus en plus marquée. En Ukraine et dans les ex-Républiques soviétiques de la Baltique, l’interdiction des PC et la persécution concomitante des citoyens russophones rythment l’accession au pouvoir de régimes franchement pronazis sous le regard admiratif des puissances de l’UE/OTAN et de leurs supports « libéraux » et « sociaux-démocrates ». En Pologne, c’est la clique clérical-raciste des frères Kaczynski qui, du même mouvement, persécute le PC polonais, détruit méthodiquement la mémoire de la Pologne populaire et encourage l’ignoble parade des nostalgiques de Hitler dans les rues de Varsovie : ceux qui, en France, protestent contre les atteintes aux libertés en Pologne (de la presse, de la justice, de l’école, des femmes) SANS dire un seul mot pour défendre les communistes persécutés, font penser à ceux qui, en 1933, se sont d’abord réjouis de l’interdiction du PC allemand… avant de rejoindre très vite les communistes et les syndicalistes rouges dans les camps de concentration.

Triste revanche posthume pour Hitler !

Comment ne pas noter par ailleurs que, dans l’actuel « film » contre-révolutionnaire qui repasse à l’envers l’histoire progressiste du 20ème siècle, l’impérialisme allemand vit à l’heure de la revanche : forte de la « réunification » allemande, c’est-à-dire en clair, de l’annexion de la RDA, puis de la transformation du mark en « monnaie unique européenne », Merkel écrase toute l’Europe de l’Est et du Sud de son arrogance austéritaire. Et le budget militaire allemand s’envole à nouveau pendant que des néonazis s’implante au Bundestag et qu’en Autriche, pays natal d’Hitler, l’extrême droite accapare les postes-clés du gouvernement sans un hoquet de protestation de l’UE. Notons aussi qu’un Axe brunâtre Vienne-Budapest, qui n’est pas sans rappeler feu l’Empire habsbourgeois, se reconstitue actuellement. Dans le même temps, les voisins de l’Etat impérial allemand résurgent sont soumis à d’inquiétantes forces de marée qui menacent l’intégrité des Etats voisins, Belgique, Italie (la « PAdanie » de Bossi n’a que mépris pour l’Italie du Sud et lorgne ouvertement sur les grands et riches voisins germaniques, de même que la Flandre de la NVA méprise la Wallonie francophone et lorgne sur la ci-devant Flandre française…). Souvenons-nous que dans un passé pas si lointain, la Tchécoslovaquie – elle aussi limitrophe de la RFA – a été coupée en deux sans même qu’y soit organisé un référendum et que Berlin fut également le premier, avec le Vatican, a reconnaître unilatéralement le fascisant Etat croate en prenant froidement de provoquer l’embrasement guerrier et la partition impérialiste de la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Le tableau serait très incomplet si l’on ne remarquait pas – ce que taisent sans cesse ceux qui diabolisent la République démocratique populaire de Corée – que le Japon militariste de Shinzo Abe réarme à toute vitesse, nie les crimes de guerre du Mikado et nargue ouvertement les populations chinoise et coréenne que l’armée nippone a martyrisée sans pitié dans les années trente et quarante. Remarquer cela n’est pas faire preuve de germanophobie car qui en France a fait plus que le CISC pour défendre les communistes allemands persécutés ? Et dénoncer la « revanche posthume d’Hitler » – pour reprendre une expression d’Henri Alleg – signifie encore moins dédouaner les gouvernements maastrichtiens français qui, de Mitterrand à Macron en passant par Chirac, Sarkozy et Hollande, ont prêté la main à la restauration de l’impérialisme allemand tout en démontant les conquêtes du Conseil national de la Résistance…


Criminaliser le communisme historique pour « sanctuariser » à jamais l’exploitation capitaliste

Enfin chez nous, on n’interdit pas encore les communistes – on se contente de les censurer totalement (pas UN journal national n’a par ex. mentionné le meeting du 4 novembre 2017 auquel à participé le CISC, en association avec le PRCF, à l’occasion du centenaire de la Révolution d’Octobre) – mais il y a eu plus de 1000 actions judiciaires intentées contre des syndicalistes CGT ou SUD à l’issue de la lutte contre la loi Travail I. Comment se fait-il que tant de syndicalistes qui, à juste raison, dénoncent la « criminalisation de l’action syndicale », se taisent quand il s’agit de la criminalisation de leurs frères de classe communistes ? Comment ne voient-ils pas qu’il s’agit d’un seul et même processus de diabolisation du drapeau rouge ? Car ce qu’on vise en diabolisant le communisme, c’est la contestation radicale du capitalisme, c’est la sauvegarde à tout prix du nouvel ordre européen capitaliste qui s’est construit, sous le nom d’Union européenne (« partenaire stratégique de l’OTAN »), sur les ruines de l’URSS, de la RDA et du camp socialiste ? Comment est-il encore possible de s’aveugler sur cette donnée historique majeure : l’UE de Maastricht est à l’Europe postcommuniste ce que l’Europe de Metternich fut à l’Europe qui suivit la défaite provisoire de la Révolution française : une SAINTE-ALLIANCE CONTRE-REVOLUTIONNAIRE qu’il est ridicule de prétendre « réorienter dans un sens progressiste » tant elle est conçue de A à Z pour rendre les régressions obligatoires !




Cautionner l’anticommunisme, un suicide politique pour tous les démocrates !

C’est pourquoi les « démocrates », « progressistes » et autres « internationalistes » qui restent de marbre quand on persécute les communistes à l’Est, et plus encore ce Parti de la Gauche Européenne qui ne pipe mot contre l’immense chasse aux sorcières qui dévaste les pays de l’Est depuis 25 ans, ne se contentent pas de manquer à leur devoir élémentaire : non pas l’alignement politique sur les communistes de l’Est européen (au demeurant fort divers !), mais la solidarité de classe contre la fascisation galopante du continent dont l’anticommunisme est, comme toujours, le carburant terriblement inflammable. Ces étranges « démocrates » manquent aussi à l’instinct de conservation le plus élémentaire : car si les partisans de la faucille et du marteau, qui furent toujours les combattants antifascistes les plus déterminés, sont partout réduits – non pas au silence (Hitler lui-même n’y est pas parvenu, et l’on sait comment il a lui-même fini sous les coups de boutoir de l’Armée rouge !), mais à la clandestinité, ce sont les libertés démocratiques, le droit des nations à disposer d’elles-mêmes, voire la paix mondiale qui seront à la merci d’un capitalisme de plus en plus prédateur, impérialiste, économiquement chancelant et politiquement fascisant.

Réapprendre à temps à nommer le « ventre » d’où ressurgit déjà la Bête immonde !

« Il est encore fécond le ventre d’où a surgi la Bête immonde », écrivait le dramaturge antifasciste Bertolt Brecht. Cette « Bête », c’est l’euro-fascisation, dont le terme est le fascisme proprement dit et son fruit inévitable : la guerre impérialiste mondiale. Mais ce « ventre » hideux, combien de ceux qui rabâchent la formule de Brecht sans la comprendre, sont-ils encore capables de le nommer tant ils participent trop souvent eux-mêmes de ce cancer de la pensée qu’il faut apprendre à nommer, et surtout à fustiger : l’ANTICOMMUNISME. Dans l’immédiat, la bataille de solidarité contre l’interdiction du PC polonais n’est donc pas seulement un acte élémentaire de solidarité internationaliste, elle est un appel vibrant à faire de la bataille contre l’anticommunisme, pour la démocratie, la paix et la liberté des peuples, l’affaire de tous les progressistes.

Monument à Lénine devant le bâtiment du gouvernement à Minsk

vendredi 5 janvier 2018

Intervention contre la débaptisation du rond-point Edward Gierek à Sosnowiec

Sollicité par les Amis d'Edward Gierek, Christian Musial, maire de Leforest (ville où vécut Edward Gierek dans les années 1930)
est intervenu lors du dernier conseil municipal pour dire son opposition au projet de débaptisation
du rond-point Gierek à Sosnowiec.
 
Le lien :  
C'est de 46 minutes 36 à 52 minutes 43

Un article sur le site Investig'Action: