jeudi 31 juillet 2014

Pétition: Halte à la fascisation en Ukraine ! Halte à la marche à la 3ème guerre mondiale !


Comme lors de la « Révolution » orange de 2004, l’Ukraine est en ce moment le théâtre de grossières ingérences extérieures : financement officiel du parti UDAR par les Républicains et Démocrates étasuniens, ainsi que par la CDU allemande, présence des sénateurs Républicain M. Mac Cain et Démocrate M. Murphy, de la secrétaire d’Etat étasunienne Mme Nuland, ainsi que de diplomates d’Etats membres de l’Union Européenne (dont la France) dans les meetings qui ont abouti au départ du président démocratiquement élu Ianoukovitch…
Ces personnalités ne se sont nullement émues de la présence massive sur la Place Maïdan des néo-nazis de Svoboda et Pravyi Sektor, pas plus qu’elle n’ont vu une atteinte à la démocratie dans l’interdiction programmée du Parti Communiste d’Ukraine à l’issue d’une enquête menée par un procureur général membre du parti néo-nazi Svoboda.
Ces soi-disant « forces de paix » que sont les U.S.A. et l’U.E. ont montré leur vrai visage en soutenant l’agression armée des populations russophones de l’est du pays qui réclamaient un statut d’autonomie et ont proclamé la République populaire du Donbass après la mise en place à Kiev d’un gouvernement qui comptait six ministres néo-nazis, et dont l’une des premières décisions avait été d’interdire le russe comme langue administrative du pays.
Enfin et surtout, les projets d’intégration de l’Ukraine à l’O.T.A.N. évidemment inacceptables pour la Russie qui se retrouverait en état d’insécurité permanente, créent la menace d’un conflit armé entre puissances nucléaires.
Les soussignés demandent au gouvernement français de dénoncer :
- la fascisation, les persécutions contre les communistes et les russophones en Ukraine
  • le projet mortifère d’entrée de l’Ukraine dans l’O.T.A.N.

Premiers signataires : Léon Landini, a. officier FTP-MOI, décoré par la France et l’URSS, président du PRCF. Pierre Pranchère, a. Résistant FTPF, a. député communiste, PRCF. Jean-Pierre Hemmen, fils de Résistant fusillé par les nazis, vice-président du PRCF. Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, philosophe. Vincent Flament, secrétaire du CISC. Madeleine Dupont, trésorière du CISC. Suzanne Lesturgeon, membre du Comité Directeur du CISC. Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 7. Gérard Cordier, CGT métallo retraité, chrétien progressiste. J-P Page, syndicaliste, ancien responsable du département international de la CGT. Quim Boix, militant communiste espagnol, dirigeant de la FSM. Eric Macia, a. membre du CC du PCF, a. secrétaire fédéral de l’Hérault, membre du PRCF. Claude-Émile Tourné, médecin retraité. Maxime Vivas, écrivain, ancien référent littéraire d’ATTAC. J-L Pujo Président des clubs "Penser la France", Rédact.chef de "Politique-actu.com". Annette Mateu Casado, Trésorière nationale du PRCF, fille de Républicains espagnols communistes et résistants. Eva Ruppert, membre du Cercle des Amis d’Ernst Thälman et du CISC (Allemagne). Anna Persichini, syndicaliste CGT. Georges Hallemayer, enseignant interdit professionnel en Allemagne pour délit d’opinion, militant du PRCF et du PCF. Yves Vargas, Philosophe. Joe Kaye, Directeur d’Éducation Politique, Mouvement du Pouvoir Populaire (U.S.A.). Christian Champiré, maire de Grenay (62). Etienne Gosset, PRCF 80. Jany Sanfelieu, militante du PRCF, fille de combattant républicain espagnol antifasciste. Gilbert Rodriguez CGT Nanterre et Front Syndical de Classe. Benoît Foucambert, Front Syndical de Classe. Vladimir Caller, journaliste (Belgique). Roland Diagne, militant communiste. Bruno Drweski, Historien, Politologue, Collectif "pas en notre nom". Gilda Guibert, agrégée d'histoire. Jean Réveillac, militant internationaliste, Jo Hernandez, ancien militant de la CGT et du PCF, animateur de la commission lutte du PRCF. Cyrille Ferro-Steyaert. Rose-Marie Serrano, traductrice, militante pour la République espagnole. JC Houseaux, ancien membre du comité fédéral 62 du PCF, Jean Clavel, ancien soldat du refus de la guerre d'Algérie, Anouk BRETON Maire-adjointe PCF ville de Grenay, Miguel Esteban membre du Comité Directeur du CISC, Gilles Questiaux membre du comité national du PCF, Pasquale Noizet membre du comité national du PCF, Fadi Kassem professeur agrégé d'histoire, Claude Beaulieu Président du Comité Valmy, Joe Kaye, Directeur Politique du Mouvement pour le Pouvoir Populaire (USA)

Signez la pétition en ligne sur ce site internet:

mardi 29 juillet 2014

CONFLIT EN UKRAINE SITUATION DEBUT JUILLET 2014 par Miguel Esteban



Vendredi 4 juillet 2014, le journal français « Le Monde », écrit que dans l’extrême est de l’Ukraine, sur la colline de Krasnodon, l’armée ukrainienne lance « l’assaut final » pour « venir à bout de l’insurrection armée qui, depuis deux mois et demi, embrase cette partie du pays ». « Nous attaquons », a dit le président Petro Porochenko, rompant ainsi le 1er juillet « un fragile cessez le feu de dix jours ». Son ministre de l’Intérieur promettrait que « les terroristes seraient vaincus en deux semaines ». Le quotidien français ne dit pas quel est le nom de ce « ministre de l’Intérieur » : s’agit-il du fasciste Ihor Teniouk (ex-) ministre de la Défense, ou de son collègue, directeur du Conseil National (de Kiev) de Sécurité Andriy Parubiy, qui n’est autre que le directeur de la milice militaire du parti néo-nazi Svoboda ? Et de quels « terroristes » s’agit-il ?
Le journal « Le Monde » dans ce même article avoue par ailleurs et en gros-titre ( !) « le bataillon séparatiste de Krasnodon est composé en majorité d’employés des mines environnantes (et de quelques volontaires russes) ». Ce serait donc eux les « terroristes » ? Or on sait qu’il reste beaucoup de communistes en Ukraine malgré la récente interdiction du P.C.Ukrainien ainsi qu’en Russie, indépendamment du gouvernement Poutine-Medvedev. Le périodique affirme aussi que « depuis le début du soulèvement dans l’Est, la frontière [Ukraine-Russie] est un enjeu vital pour les deux camps. Sans son contrôle, pas de victoire possible. » Par ce même journal, l’OTAN nous est confirmé comme un allié certain de Kiev, en documentant son armée sur les mouvements des troupes, de « l’équipement, les munitions et les volontaires russes ». Ceux-ci viendraient surtout de Rostov-sur-le-Don, côté russe à peu de kilomètres de Krasnodon. Ces volontaires seraient recrutés sur Internet avant de se concentrer dans la ville frontière de Rostov pour passer en Ukraine. Dans le sens inverse, des milliers de réfugiés, fuyant les violences, se dirigeraient massivement vers la Russie.
Car alors que l’attaque se porterait « sur les places fortes des séparatistes : Louhansk, Kramatorsk, Sloviansk, Andratsyt… », l’envoyé spécial de « Le Monde » affirme que « les séparatistes de Krasnodon » seraient « plus de 300, à en croire Andrei, un des commandants du groupe placé sous l’autorité de l’Armée du Sud-Est, la principale branche armée des séparatistes qui ont proclamé « Républiques Populaires » les régions de Donetsk et de Louhansk. » Et il décrit alors Andrei comme « un jeune homme calme, méticuleux », qui aurait « été nommé commandant à 28 ans parce que en général on lui fait confiance ». L’envoyé spécial même s’il rapporte la « froideur » de « sa colère » (pour reprendre ses termes) contre la prise de pouvoir par les fascistes de Kiev, et « contre les patrons de sa mine qui gagnent cent fois plus que lui en restant en sécurité à la surface », voudrait en même temps nous faire croire à l’ inexpérience d’Andrei, donc à une possible manipulation (sous-entendue russe), en décrivant une perte de contrôle de soi de la part d’Andrei, ce jeune commandant (Sachons que la plupart des jeunes commandants révolutionnaires dans l’histoire mondiale n’étaient guère plus âgés)… Et « en fait d’unité mobile » il décrit un « étrange équipage d’une trentaine d’hommes, mêlant des guerriers surarmés, l’air expérimenté, à de jeunes combattants ». « L’un d’eux traîne une kalachnikov trop grande pour lui », écrit-il…
Les sous-entendus de l’envoyé spécial du Monde, essaient de prouver l’amateurisme ou plutôt l’impréparation des séparatistes et une manipulation qui ne pourrait être que russe. Et il veut ainsi nous faire croire à une annexion pure et simple de Donetsk en rapportant en anecdote et en conclusion : l’histoire du SMS inattendu de l’opérateur du téléphone mobile, qui souhaite de façon inattendue la « Bienvenue en Russie » (en russe) en arrivant en voiture militaire par erreur dans cette ville : Donetsk. Suite à la description d’un parcours en automobile dans une confusion enfumée par les tirs de mortier ukrainien, partant de Krasnodon… Mais à lire cet article on sait que sous nos yeux cette révolte s’est réellement changée en révolution anti-oligarchique ; son caractère de classe est évident. Et on lit ailleurs que dans le journal « Le Monde » : « il y a aussi les travailleurs de Russie, qui sont solidaires du peuple frère ukrainien… ». Ce qui explique les volontaires russes.
En fait Andrei ne ressemblerait-il pas plutôt à ces jeunes officiers, plus ou moins improvisés, de la guerre révolutionnaire espagnole de 1936 contre le franquisme ? Cette guerre civile actuelle contre un centre, pouvoir fasciste à Kiev, anti-communiste (une des premières mesures de ce gouvernement a été d’interdire le P.C. d’Ukraine), curieusement européiste et allié à l’OTAN, ressemble réellement à un sursaut populaire rebelle de résistance. On lit ailleurs que des forces de Progrès seraient passées à l’offensive contre les forces fascistes de la Réaction. Faut-il attendre l’issue de cette guerre pour reconnaître une tentative d’organisation en républiques révolutionnaires et populaires ? Donetsk, Louhansk, Donbass, voyez vous-même sur internet… Combien de temps tiendront-elles ?...
Que pensent et veulent réellement Poutine, Medvedev et Lavrov ? Soutiendront-ils ouvertement une « République Populaire » dans l’Est de l’Ukraine, jusqu’au bout ? Ce serait leur intérêt ? Car c’est stratégiquement vital pour la Russie. Et la menace de l’OTAN leur est évidemment inacceptable... Après le début des sièges et pilonnages à armes lourdes, le 11 juillet, des villes de Donetsk et de Louhansk, la nouvelle pour le 14 juillet de cet avion militaire des forces de Kiev abattu par un missile russe est-elle vraie ou est-elle de « l’enfumage médiatique » ? Puis le 16 un autre ? Sachant que le gouvernement de Poutine n’a pas reconnu les Républiques Populaires du Donbass, pour leur donner au niveau international une existence légitime… L’Europe et surtout l’Allemagne, sont-elles prêtes à se priver du gaz russe ? Vraisemblablement pas, malgré des appels à sanctions anti-russes. Mais l’U.E. (soutien aussi de Porochenko) peut-elle être entraînée par les USA dans un conflit, surtout si Porochenko et ses forces fascistes en arrivaient à faiblir ? Jusqu’à quel point les USA en revanche veulent installer l’OTAN jusqu’à Odessa, en Crimée ? Puis le 18 juillet tombe la nouvelle qu’un boeing des Malaysian Airlines (avec à son bord un sénateur néerlandais, des scientifiques et autres civils) en partance de Hollande en direction de l’Australie a été abattu par un missile sol-air : les deux parties, Kiev et les rebelles, s’accusent mutuellement… Poutine en appelle à un règlement urgent du conflit.
On sait que Poutine, Medvedev, Lavrov et tout le corps diplomatique qui les accompagne, s’entendent bien avec Cuba (et avec l’ensemble des pays de l’ALBA). Mais celui qui écrit ces quelques lignes ne connaît pas la position officielle cubaine sur le sujet, depuis avril dernier. Malgré sa puissance militaire certaine : il est fort douteux que Cuba s’engage dans un conflit, le temps des interventions africaines et angolane en particulier, est bien révolu. En revanche Cuba (comme les autres pays de l’ALBA) reconnaitrait certainement les Républiques du Donbass, si Poutine reconnaissait ces Républiques Populaires… et que ferait la Chine ? Puis alors d’autres pays ?
On n’est pas loin d’une internationalisation du conflit de toute façon… Mais jusqu’à quand vivront ces Républiques Populaires de l’Est de l’Ukraine ?... Assurément le risque de guerre mondiale pourrait bien leur survivre…


Miguel Esteban, 18/07/2014.

« Ukraine, le Munich du XXIème siècle »…par Miguel Esteban

« Ukraine, le Munich du XXIème siècle »…
Ce qu’on ne nous a pas dit sur l’Ukraine
Article de fin mars 2014 d’un journaliste cubain Vincenç Navarro, poursuivi en juin 2014 par Miguel Esteban :

Les événements en Ukraine ont été présentés comme un soulèvement populaire contre un gouvernement corrompu et extrêmement impopulaire, ce qui logiquement a entraîné une sympathie généralisée, encouragée par certains grands médias occidentaux qui, encore figés dans une idéologie héritée de la Guerre froide, considèrent la Russie comme un ennemi. D’autant plus que celle-ci avait apporté son soutien au gouvernement de Yanoukovitch, alors que ceux qui s’opposaient à lui soutenaient l’adhésion de l’Ukraine à l’Europe !
D’où une lecture très favorable des contestations populaires contre le précédent gouvernement de Kiev, qui s’achevèrent violemment par la destitution de Victor Yakounovitch, rappelons nous-en, bien qu’il est été élu démocratiquement.
Il est évident que les manifestations antigouvernementales ont été alors un soulèvement populaire à l’origine. Par contre la réalité se révèle bien plus complexe que ce que les médias ont voulu nous faire croire à ce moment et encore…
En vérité, ce qui a été passé sous silence, c’est qu’aujourd’hui l’Ukraine est le seul pays en Europe où des membres d’un parti ouvertement nazi sont maintenant en position de force et au gouvernement ! Paradoxalement, ce parti nazi s’appelle Svoboda (Liberté) et ses membres au gouvernement sont le ministre de la Défense Ihor Tenioukh ; le vice-premier ministre pour les Affaires économiques est Oleksandr Sych, il est aussi l’idéologue de ce parti qui a notamment fait pression pour l’interdiction de l’avortement ; le ministre de l’agriculture, Ihor Shvaik est actuellement l’un des plus grands propriétaires terriens ukrainiens ; la ministre de l’Ecologie est Andriy Moknik, c’est elle qui fut le contact avec les groupes nazis européens ; le directeur du Conseil National de Sécurité est Andriy Parubiy, directeur de la milice militaire du parti ; le procureur général de l’Etat est Oleh Makhnitsky ; quant au ministre de l’Education c’est Serhiy Kvit, et ils y en a beaucoup d’autres : le nouveau gouvernement ukrainien est nettement sous l’influence de ce parti.
Le parti Svoboda, créé en 1991, est présenté comme le successeur de l’Organisation des nationalistes ukrainiens -OUN- fondée par Stepan Bandera, un personnage clé de l’histoire récente de l’Ukraine, que le parti considère comme sa plus grande inspiration. Il fut déclaré Héros national en 2010 par le président Viktor Iouchtchenko, qui fut remplacé par la suite par Viktor Yanoukovitch, le président dernièrement destitué par des manifestations populaires très attisées (notamment par Svoboda et ses soutiens étrangers, en particulier américain mais aussi allemand et français). A l’arrivée au pouvoir de Viktor Yanoukovitch, l’attribution du titre honorifique à Bandera fut annulée. Il est cependant fort probable que le nouveau gouvernement le lui restituera. L’enjeu est important !
En fait Bandera, dont l’attribution à titre posthume de « Héros national » fut très controversée, notamment par le Tribunal européen de Justice ( !), fut le principal allié du régime hitlérien en Ukraine. Il dirigea deux bataillons qui furent intégrés aux unités Waffen SS allemandes pour aider à la lutte contre l’Union Soviétique durant la deuxième guerre mondiale ; selon le Centre Simon Wiesenthal, ces bataillons arrêtèrent 4 000 juifs ukrainiens et les envoyèrent en camps de concentration à Lvid, en juillet 1941.
Les documents de l’OUN affirmaient clairement la nécessité de « nettoyer la race » en éliminant les juifs. Le professeur d’Histoire Gary Leupp de l’Université Tufos révèle dans un article détaillé sur l’Ukraine : The Sovereignty Argument, and the Real Problem of Faschism (« L’argument de la souveraineté et le réel problème du fascisme –dans le site ConterPunch, du 10 mars 2014. Sont offerts des textes entiers démontrant le caractère nazi de cette organisation. Lorsque l’Allemagne fasciste (après la Pologne) envahit l’Ukraine, Bandera déclara l’indépendance du pays et son gouvernement travailla « très étroitement et très fraternellement avec le national-socialisme de la Grande Allemagne, sous la direction d’Adolf Hitler » qui selon lui « était en train de construire une nouvelle Europe » (Est-ce celle-là souhaitée actuellement en Ukraine ? Souhaitée par Svoboda ? La Pologne de l’époque n’a pas réagi de la sorte…)
Svoboda, le parti dominant dans l’Ukraine d’aujourd’hui, se dit le fier héritier de l’organisation fondée par Bandera. Il se propose de purifier la société ukrainienne en poursuivant violemment les homosexuels, en interdisant l’avortement, en établissant un nouvel ordre basé sur la hiérarchie et la discipline, en insistant sur la virilité et l’attirail militaire, en appelant à l’expulsion de « la mafia juive moscovite » et en éliminant le communisme, en commençant par interdire le Parti Communiste, en poursuivant ses membres ou les intellectuels proches de cette idéologie.
Cette formation politique envisage également d’éliminer plus tard tous les autres partis. En réalité, son programme ne saurait être plus clair. En 2010, il n’y a pas si longtemps, on pouvait lire sur son site internet : « Pour créer une Ukraine libre… nous devons supprimer le Parlement et le parlementarisme, interdire tous les partis politiques, étatiser tous les médias, procéder à la purge de tout le secteur public et exécuter tous les membres des partis politiques anti-ukrainiens. »
Le Congrès mondial juif a déclaré ce parti comme un parti néonazi au mois de mai 2013 (il y a un an…). Et tout un chacun peut le voir sur internet…
Comment alors un parti néonazi peut-il gouverner l’Ukraine aujourd’hui, en recevant l’assentiment pour ne pas dire l’appui (anti-russe) de presque tous les médias d’occident et de leurs classes politiques ?
Au départ (il y a plus d’un an), les mobilisations populaires qui aboutirent à la chute du gouvernement étaient en majorité des mobilisations spontanées, peu organisées. Cependant, il fut facile pour un groupe parfois armé et aguerris, bénéficiant qui plus est d’un soutien politique international -que l’on pourrait qualifier de « aveugle », « volontairement aveugle » ou « inconscient » puisque ce groupe est un groupe nazi (Svoboda)- de finalement manipuler ces manifestations et de jouer un rôle important dans l’issue du mouvement populaire. Par ailleurs, aussi « paradoxal » que cela puisse paraître, aussi bien les Etats-Unis que l’Union-Européenne (surtout l’Allemagne de Mme Merkel) ont un rôle clé dans cette promotion de crise. En réalité, il semblerait que les Etats-Unis d’avantage que l’Union-Européenne, si ce n’est dans l’ « enfumage médiatique européiste » antirusse.
On se souvient des déplacements en Ukraine, du républicain étasunien John Mc Cain, et de ses propos auprès de Svoboda et d’opposants ukrainiens, dès le début de la crise. Des photos prises vers la fin de cet hiver, montrent aussi Victoria Nuland, dans les rues de Kiev, secrétaire d’Etat américain adjointe chargée de l’Europe et de l’Asie, acclamée et distribuant elle-même des poches d’aliments aux opposants ukrainiens (avant la chute de Yanoukovitch et l’installation au pouvoir de ces « opposants »)…
Ce fut précisément Victoria Nuland, une haute fonctionnaire d’extrême droite des Etats-Unis, nommée par le vice-président Cheney durant l’administration Bush, et maintenue à son poste par l’administration Obama, qui est l’un des plus grands soutiens actifs et ouverts du parti Svoboda : ce dernier a durci sa ligne anti-russe pendant les manifestations, pour ne pas parler d’une « anachronique » plus qu’hystérique ligne « anti-soviétique » !
C’est cette madame Nuland qui se serait écriée : « Fuck the E.U. ! » [« Que l’Union européenne aille se faire … »], lors d’une conversation téléphonique, en insistant sur le fait que le gouvernement des Etats-Unis devait tenir compte le plus possible du parti Svoboda, quelle que soit la mauvaise image qui en résulterait, en particulier au sein de l’U.E.
En réalité, il y a peu, ce parti n’avait obtenu que 10% des voix lors des élections précédentes (avant la crise ouverte). Son immense influence ne vient pas du soutien populaire, mais des manipulations qui ont eu lieu et dans lesquelles les administrations étasunienne et allemande ont joué un rôle déterminant et manipulant. Ces deux pays (et il y a là un relent de « Guerre Froide ») souhaitent élargir la zone d’influence de l’OTAN vers l’Est de l’Europe, et considèrent que la situation en Ukraine devrait favoriser cet objectif. De son côté, le ministre de la Défense, membre de Svoboda, est favorable à l’OTAN et il a étudié au Pentagone. Et bien sûr plutôt fasciste que communiste !
On comprend bien que le russe Vladimir Poutine, même s’il n’est pas communiste, ne peut pas laisser s’installer à Sébastopol (Crimée) ou à Odessa, ex-fleurons de la marine soviétique, des bases de l’OTAN ; il s’oppose par là-même au gouvernement de Kiev qui représente d’abord les intérêts de l’OTAN, et qui actuellement est confronté à une situation chaotique de guerre civile. En avril dernier, le gouvernement de Kiev a envoyé des forces réprimer les séparatistes « prorusses » de l’Est. La répression n’a pas eu lieu, alors que les forces russes se concentraient à la frontière est russo-ukrainienne, car en fait les soldats ukrainiens ont désobéi aux ordres de Kiev et ont fraternisé avec leurs frères de l’Est. Sans que les russes n’interviennent. Ces ukrainiens de l’Est ont même fait un referendum, qui actait la séparation du gouvernement de Kiev. Tous les gouvernements occidentaux se sont empressés de dénoncer ce referendum, comme « illégitime » ou « illégal »… Car voilà le drapeau rouge de la révolution avait été hissé ; et les « prorusses » étaient en fait aussi de dangereux « prosoviétiques », que Poutine n’était plus si sûr de vouloir appuyer…
La proclamation d’une « éphémère » République populaire de Donetsk est un démenti flagrant à la thèse impérialiste qui prétend que le communisme serait mort, thèse qui fait partie de l’idéologie officielle du monde occidental. Non, le communisme n’est pas mort, il est toujours vivant dans le cœur des masses et il ne demande qu’une étincelle pour se réveiller et embraser l’édifice vermoulu du capitalisme, quelle que soit sa forme, forcément « véreuse » et corrompue, impérialiste parlant anglais ou russe ou autres langues. Qu’en est-il aujourd’hui de cette République populaire ? Sans nostalgie c’est tout de même une organisation telle que le Komintern ou le Kominform, qui nous permettrait d’en savoir plus, malgré l’actuel enfumage médiatique global.
Des élections présidentielles à Kiev début juin 2014, et tant voulues par l’occident, ont placé l’oligarque Petro Porochenko, le « roi du chocolat » paraît-il, à la fortune estimée à un milliard de dollars, à la place de l’oligarque Yanoukovitch dont le défaut était d’être « prorusse » et qui fut chassé « par le peuple » (selon les médias) depuis plusieurs mois. Or la question est maintenant : quels sont les rapports entre Porochenko et le parti néonazi Svoboda ? Et quelle audience le président « pro-européiste » Porochenko donnera-t-il à ce parti au niveau européen ?
Pendant la campagne électorale, Porochenko avait promis d’ouvrir un dialogue avec les séparatistes pro-russes. A peine élu, il a choisi finalement la manière forte. Résultat, des dizaines de morts des deux côtés et une escalade guerrière dans l’est de l’Ukraine. Si Yanoukovitch avait fait la même chose et nettoyé la place Maidan avec des chars, on en parlerait encore et pour 20 ans, mais l’enjeu de classe n’était pas clairement le même. Une « République populaire » venait juste d’être proclamée par « des séparatistes » et la sécession « pro-russe » était viable, donc très dangereuse pour le capitalisme, l’impérialisme surtout européen et étasunien avec son projet d’expansion de l’OTAN…
Aujourd’hui, les troupes de Kiev massacrent leurs « compatriotes » de l’Est. Pendant ce temps, l’Occident se tait et encourage en fait (sans trop en parler médiatiquement) Porochenko dans sa sinistre besogne, digne de celle du français Adolf Thiers contre la Commune de Paris de fin du XIXème siècle. L’histoire se répète ? Il s’agit au plus vite de faire disparaître cette « République populaire de Donetsk », dont en fait, on ne sait pratiquement rien, si ce n’est qu’elle est en Crimée... On remarque également que la Russie ne bouge pas et ne soutient pas ceux que les médias appellent les « séparatistes pro-russes »…
Il semblerait que la crise ukrainienne et son danger fasciste a réveillé le spectre du communisme, avec la proclamation de la République populaire de Donetsk. La région de Donetsk était le cœur industriel de l’ex-URSS et elle a produit de nombreux héros prolétariens comme le mineur Stakhanov et Andrei Jdanov, le père de la fameuse doctrine Jdanov et du Kominform. Le communisme a donc de profondes racines historiques dans la région de Donetsk. Est-il en train d’y renaître ?
Il est clair pour des raisons historiques profondes et géographiques évidentes que la Russie et l’Ukraine sont intimement liées. La Crimée n’a-t-elle pas toujours été russe avant d’être rattachée arbitrairement par Nikita Khrouchtchev à l’Ukraine ? Toujours est-il que l’Ukraine a longtemps été considérée comme le « grenier à blé » de la Russie, les réserves minières de l’Empire russe ou de l’URSS, et l’accès à la Mer Noire, donc la possibilité de développer parmi les meilleures forces armées maritimes de la planète, principalement à Sébastopol (Crimée) ou à Odessa. La Russie fournit l’Ukraine en gaz, nécessaire pour se chauffer. Et il est difficilement concevable une Ukraine, qui après tant de siècles, divorcerait ainsi de la Russie.
Mais quel avenir pour cette Ukraine qui se fascise, après plus d’un an de quasi guerre civile ?
Aujourd’hui les élites gouvernementales des deux côtés de l’Atlantique se trouvent en situation de conflit. La Russie est devenue un Etat capitaliste et Poutine n’est certainement pas communiste. Bien sûr, il y a des contradictions entre les USA et la Russie, mais il ne s’agit pas de contradictions entre Etats à régimes sociaux avec des rapports de propriété différents, comme à l’époque de l’URSS. Ce sont des contradictions entre puissances impérialistes. De quel conflit s’agit-il donc ? D’un côté, le complexe militaro industriel des Etats-Unis, sur la défensive –du fait des coupes sombres dans les dépenses militaires par le gouvernement fédéral, résultat du rejet (bien compréhensible) de la population étasunienne des campagnes de guerre qui caractérisent la politique extérieure des Etats-Unis-, complexe militaro industriel qui en réalité souhaiterait réactiver la Guerre froide par tous les moyens afin de récupérer son rôle central dans le système politique et économique des Etats-Unis. Les intérêts des USA seraient donc en apparence les mêmes que ceux de Svoboda. Et il y a l’OTAN. De l’autre côté, cette stratégie est en contradiction avec les intérêts financiers et économiques de l’Union-Européenne, mais également finalement avec ceux des Etats-Unis. La Russie est actuellement le troisième partenaire commercial de l’Union-Européenne, après les Etats-Unis et la Chine, avec un échange commercial de plus de 50 milliards de dollars en 2012 [Bob Dreyfuss : « Capitalism Will Prevent a Cold War Over Ukraine », in The Nation, 10/03/2014]. Environ 75 % de tous les investissements étrangers en Russie proviennent de l’Union-Européenne, la Russie étant par ailleurs le premier fournisseur de gaz de l’Union-Européenne. L’interdépendance est évidente. Par ailleurs, le capital des grandes oligarchies russes est placé dans des banques européennes, majoritairement à la City de Londres… Des oligarques ne peuvent-ils pas être amis des USA ?
C’est pourquoi, on aura beau parler de pénaliser la Russie, une réelle action militaire est peu probable. Nous ne sommes apparemment pas à la veille de la Troisième Guerre Mondiale (surtout que d’autres foyers de guerres mineures semblent plus menaçants pour l’occident comme en Irak, en Syrie, dans le Sahara, le Moyen-Orient… ou autres endroits, et monopolisent des budgets de guerres toujours plus gros des puissances impérialistes), mais cela ne signifie pas que nous ne sommes pas en train d’assister au renouveau du nazisme surtout en Europe, soutenu paradoxalement par des élites gouvernementales des deux côtés de l’Atlantique Nord. Svoboda apparaît comme la main dure nécessaire pour faire appliquer les politiques néolibérales que le gouvernement ukrainien devra mettre en œuvre pour faciliter son intégration dans l’Union-Européenne. Et comme Svoboda, n’est-ce pas le cas de tous les partis d’extrême droite en Europe (qui bien souvent se qualifient eux-mêmes de « populaires », lorsque ce n’est pas celui de « défenseur de la Liberté ») avec une « main propre et ferme » ? De plus le capitalisme globalisé, même chaotique, ne saurait s’accommoder de l’existence d’une nouvelle  « Commune » ou « République populaire de Donetsk » ou d’ailleurs. En cette année du 90ème anniversaire de la disparition physique de Lénine, on sait que  la dernière tentative a duré 74 ans et ses répercutions ont été planétaires ! C’était l’URSS. Son souvenir accompagne ce spectre qui ne hante pas que l’Europe ou l’Union-Européenne, mais le Monde globalisé. Cela signifie aussi et surtout que le communisme que certains croient mort a de l’avenir et que la lutte promet d’être très dure. Car les fascistes sont là, de retour en force.

samedi 26 juillet 2014

Pétition du député JJ Candelier pour l'interdiction de la LDJ

Dissolution de la LDJ



M. Jean-Jacques Candelier, député PCF du nord, interroge M. le ministre de l'intérieur sur la dissolution administrative d'une association.
Soutenez la demande de dissolution de la Ligue de Défense Juive en signant cette pétition

Une vidéo tourne sur la toile montrant les militants de la LDJ (Ligue de Défense Juive) dégradant les rues et provoquant les manifestants pacifiques qui soutenaient la Palestine et le droit international. Les agissements de cette organisation criminelle, classée "organisation terroriste" par le FBI, et interdite d'activité en Israël comme aux États-Unis, doivent cesser. L'impunité de ces barbares dont le seul but est d'attiser la haine est inacceptable. Leur politique de "défense des juifs" contribue à l'amalgame entre judaïsme et sionisme. Il lui demande s'il compte dissoudre ce groupe fasciste et raciste qui terrorise la population.
Pour signer la pétition, allez sur le lien ci-dessous:


http://dissolutiondelaldj.wesign.it/fr

vendredi 18 juillet 2014

République Arabe Saharaouie Démocratique: Une dette en suspens


Après quatre décennies de luttes et résistances contre l’occupation marocaine, le Front Polisario continue à réclamer le droit du peuple saharaoui à son autodétermination et à son indépendance.

Cela fait presque 40 ans que le Maroc a décidé d’envahir le Sahara Occidental en 1975 [avec ce que le roi du Maroc de l’époque, Hassan II, a appelé la « Marche Verte »], violant ainsi la Charte des Nations Unies et privant le peuple saharaoui –qui résistait déjà contre l’ancienne puissance colonisatrice, c’est-à-dire l’Espagne- de ses plus élémentaires droits humains, son autodétermination et son indépendance, une fois qu’il se libérait enfin du joug colonial espagnol.
Comme résultat d’un conflit marqué par les ambitions économiques et géopolitiques de la monarchie norafricaine et de ses alliés occidentaux, des milliers de personnes sont mortes et des milliers d’autres se sont vues forcées de demeurer dans des camps de réfugiés, ou séparées de leurs familles par un mur minée de plus de 2 700 km [mines anti-personnelles interdites par l’ONU].
C’est contre cette injustice qu’a lutté inlassablement le FRONT POpulaire de LIberation de SAguía el Hamra y RÍo de Oro –plus connu comme Front Polisario- l’unique représentant légitime du peuple saharaoui depuis sa fondation en 1973, dans la résistance contre l’Espagne franquiste. Ce mouvement, dont le noyau opère aujourd’hui depuis la voisine Algérie, fut le réel artisan de l’indépendance saharaouie de la domination espagnole.
A la suite de décennies d’affrontement armé contre les forces d’invasion marocaines, en 1991 le Front Polisario a déclaré un cessez-le-feu permanent sous la condition que fussent réalisées des élections sous l’égide de l’ONU, susceptibles de définir une fois pour toutes la situation du Sahara Occidental.
L’organisme international a de ce fait approuvé un plan de paix, et a envoyé la Mission des Nations Unies pour le Referendum au Sahara Occidental (MINURSO). Mais le suffrage tant désiré n’a jamais été réalisé, et on a continué à le surçoir en vertu des intérêts de la Monarchie marocaine. On ne peut passer sous silence que, d’après la Banque Mondiale, le territoire saharaoui est un des plus riche d’Afrique en pétrole, phosphates et richesses de pêche ; le Maroc n’est pas prêt à perdre cela.
Pendant ce temps les saharaouis qui habitent la zone occupée par les forces marocaines –ceux qui ces dernières années ont adopté une méthode de lutte pacifique- endurent tortures, délogements, emprisonnements arbitraires et autres formes de répression.
Le Tribunal International de La Haye a opiné il y a fort longtemps que le Maroc n’est pas une « puissance administratrice » du territoire du Sahara Occidental. Mais personne ne semble avoir les pouvoirs nécessaires pour mettre fin à l’impunité de cette Monarchie, qui continue à transgresser les lois internationales depuis de nombreuses années.
En date récente le Conseil de Sécurité a approuvé une nouvelle résolution qui élargie la marge de manœuvre de la MINURSO, et qui plaide pour une « solution politiquement juste, durable et mutuellement acceptable, qui puisse garantir le droit du peuple saharaoui à l’autodétermination.
Malgré tout, du fait de l’ingérence de pays comme la France ou les Etats-Unis, le texte ne comporte pas la mention qui investirait le Mission de l’ONU comme garante des Droits de l’Homme.
Face à de tels abus, les saharaouis ont dit qu’ils n’écartaient pas un retour à la lutte armée « pour mettre fin à l’occupation ». « Nous avons confiance aux Nations Unies, mais si cette organisation ne réussit pas à organiser un referendum d’autodétermination au Sahara Occidental pour que le peuple saharaoui puisse décider de son futur, nous en viendrons à nous ressaisir des armes pour récupérer et libérer notre territoire », a affirmé il y a quelques jours le secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz.
Celui qui est aussi le président de la République Arabe Saharaouie Démocratique –fondée en 1976- assure que la liberté et l’autodétermination de son peuple « est une dette en suspens qui doit être assumées par la communauté internationale. Son éternelle remise-à-plus-tard va au détriment des intérêts légitimes de notre humanité pour un monde meilleur. »
« Les obstacles imposés par le gouvernement marocain, et l’impunité de sa conduite intransigeante, sèment les principaux signes de doute quant à l’inefficacité de l’option pacifique et aplanissent le chemin de l’instabilité, ce qui réclame une réaction urgente et déterminée de la communauté internationale. Jusqu’à quand le monde permettra-t-il que s’éternise une telle situation d’injustice et d’injure flagrante ? »
A CUBA ON A CELEBRE LE 40ème ANNIVERSAIRE DU FRONT POLISARIO
C’est avec la présentation du film-documentaire « Fils des Nuages, la dernière colonie » (« Hijos de las Nubes, la última colonia ») de l’espagnol Álvaro Longaria et narré par le célèbre latino-étasunien Javier Bardem, qu’a débuté lundi 20 mai 2013, à La Havane, un acte de commémoration à l’occasion du 40ème anniversaire de la fondation du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple saharaoui. Il est intéressant qu’un acteur de renom latino-étasunien, prête ainsi sa voix (en Anglais) et porte à connaître internationalement un problème que beaucoup veulent ignorer.
L’œuvre cinématographique –qui a mérité le Prix Goya- collecte les témoignages de saharaouis obligés de vivre dans des camps de réfugiés, comme conséquence de l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc depuis 1975.
L’ambassadeur de la RASD, Melainine Etkana a rappelé que le 20 mai 1973 s’est produite la première action armée dirigée par le Front Polisario contre le colonialisme espagnol, victoire qui lui fut spoliée par la suite par le Maroc, et depuis cette époque la lutte pour que soit respecté le droit du peuple saharaoui à l’autodétermination et l’indépendance n’a jamais été abandonnée.
Alors, le diplomate a manifesté l’ « éternelle reconnaissance » de son peuple envers Cuba « dont la Révolution fut source d’inspiration », il a fait aussi un hommage posthume au Commandant Hugo Chávez qui « était un ami et un défenseur de la cause saharaouie et de toutes les causes justes du monde. »
Miguel Esteban et Claudia Fonseca Sosa.

NOUVELLES 2014 DU CAMPS SAHARAOUI DE TINDOUF EN ALGERIE :

Tindouf ressemblerait actuellement à ces camps palestiniens du Sud-Liban...


Selon le forum de soutien aux autonomistes de Tindouf FORSATIN, les soldats algériens avaient reçu l’ordre d’attaquer deux camions et deux véhicules tout terrain, qui transportaient des sahraouis en partance des camps de Tindouf, faisant au moins deux morts, et plusieurs disparus parmi les autres victimes. Seuls trois rescapés dont un grièvement blessé, seraient parvenus à rentrer aux camps, pour informer les tribus du carnage qui aurait été commis par l’armée algérienne, elle-même.


Ce forum que l’on peut soupçonner d’avoir des liens avec le Maroc, a indiqué que la direction du Polisario se serait accordée avec les autorités algériennes pour empêcher, moyennant des lignes de feu, les sahraouis de quitter les camps, de peur qu’ils ne rentrent au Maroc...
Cette tuerie, rapportée par le FORSATIN, aurait exacerbé la grogne des tribus de réfugiés sahraouis des camps, dont les membres subissent multiples restrictions de circulations de la part de l’armée algérienne, laquelle encercle depuis des mois, les camps de Tindouf sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Mag.ma et Forsatin, sources de ces informations qualifient alors les « réfugiés » saharaouis de « détenus » dans une « prison à ciel ouvert ».



A rappeler que l’expert étasunien et consultant au pentagone Michael Rubin, ami de Christopher Ross (envoyé du Secrétariat Général de l’ONU pour le MINURSO), avait signalé que le Polisario et le pouvoir algérien sont mus par des raisons pécuniaires lorsqu’ils travaillent à maintenir enfermées dans les camps, les populations sahraouies. Il aurait en effet, mis à nu, un énorme trafic d’aides humanitaires dont sont bénéficiaires, les dirigeants du Polisario et des algériens. Ils auraient donc besoin, d’après lui, d'une population nombreuse aux camps pour justifier leurs quémandes d’aide internationale.






Que penser de cela ? L’accusation est grave, même si l’on sait que l’aide humanitaire est parfois l’objet de détournement, même si l’on sait aussi que la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement un prétexte : les infiltrations d’AQMI dans ce camps sont certaines.


De ce fait, en marge du 8ème congrès de la Jeunesse du Front, Mohammed Kheddad, coordinateur du Front Polisario qui d’après le site de Maghreb émergeant du 08/01/2014, confirme sa prochaine rencontre avec le Maroc, sous l’égide de Christopher Ross, « à huit-clôts » en Suède, dément en fait en même temps d’après le site de Afrik.com du 07/01/2014, tout pour-parler ou négociation avec le Maroc… Que penser de cela ? Le Maroc d’ailleurs, comme M. Ross (ami de Mohammed VI) et M. Rubin (ce grand expert, consultant au pentagone), ne parlent pas d’indépendance, mais parlent d’autonomie ou (pire) de « plan d’autonomisation » depuis plusieurs années déjà…


Ne nous y trompons pas : les partialités de MM. Ross et Rubin ne laissent malheureusement pas envisager de réelles solutions, par le MINURSO pour le moment.


La situation des camps est difficilement tolérable : ce scandale n’a que trop duré et doit éclater en plein jour, non pas « à huis-clôt » comme le voudraient MINURSO et Maroc.






Miguel Esteban.

mercredi 16 juillet 2014

numéro de Solidarité de Classe de Mars 2014 à télécharger

Vous pouvez télécharger ici en pdf le numéro de Solidarité de Classe de Mars 2014

http://fr.scribd.com/doc/234202514/SDC-85-pdf